Europe :



- en guise d' Introduction : une Europe désunie

3 querelles européennes = UE <> une Royaume-Uni, UE<> Etats-Unis, UE<> Allemagne,


L'Europe n'est pas – à proprement parler – un continent. Enceinte de mers ou d'océans au S. à l'O. et au N., l'Europe fait corps avec l'Asie à l'E. Si les monts du Caucase font +/- barrière, les « monts » Oural ne constituent pas une limite géographique et n'ont jamais fait frontière : le continent européen s'appelle Eurasie.


De Gaulle [ qui avait sans doute des motifs personnels, mais principalement des motifs nationaux ] s'est diversement opposé aux anglo-saxons :

a) il affirma l'espace européen « de l'Atlantique à l'Oural »,

b) il manifesta à plusieurs reprises (notamment dans le cadre de l'OTAN, ce machin) sa méfiance vis-à-vis des USA,

c) il s'opposa à l'entrée du R-U dans la Communauté européenne,

d) il est même allé narguer les anglo-saxons jusqu'au Canada (son « malheureux » Québec libre)

et vous trouverez sans doute d'autres illustrations de cette opposition...

Pour De Gaulle, il n'y a pas de communauté européenne possible avec les anglo-saxons !



Europe / Anglo-saxons :


Pour nos voisins d'Outre-Manche, jusqu'à l'aube du XX°s., l'ennemi majeur est la puissance dominante-menaçante qui se profile à l'horizon européen : c'est la France.

La montée en puissance de la Prusse (devenue Empire-Allemand en 1871) change la donne : en 1914 et en 1939, l'ennemi majeur de l'Angleterre est l'Allemagne jusqu'à sz défaite.

En 1944 – pour le très britannique Winston Churchill - c'est l'URSS (confondue avec le communisme honni)... Mais ce n'est jamais l'enfant maudit = les USA ! Pourquoi ?


Lors de leur intervention militaire en 1917-18, les USA ont-ils sauvé la France ?... ils ont introduit en Angleterre et en France la grippe « espagnole » [ H1N1 ] dont les ravages précipitent l'armistice (de 20 à 100 M de morts, selon les estimations / l'Espagne, non-belligérante, fut le seul pays à publier des informations crédibles). [ https://fr.wikipedia.org/wiki/Grippe_espagnole ]


Lors de leur intervention militaire en 1941-45, les USA ont-ils sauvé la France ?... (On peut aussi s'interroger sur-leur sauvetage de l'Italie ?) Ils ont assez systématiquement dévasté notre pays : les bombardements massifs de toutes nos installations portuaires – par ex. la destruction du Havre, que les reliquats de troupes allemandes ont évacué en voitures-à-cheval - et quantité d'autres actions aussi brutales que superflues tendent à démontrer que leur but était moins notre « libération » que notre assujétissement à leur hégémonie commerciale.


Le drame des USA me semble presqu'entièrement contenu dans leur conviction d'être un peuple et une terre « messianique ». Les pères-fondateurs (pilgrims fathers?) se croient élus-exclus : ils étaient au départ le rebut de l'Europe. Les Etats-Unisiens partagent (avec les Israéliens) une conviction, celle d'être « élus » : leur terre promise est celle spoliée aux Indiens (ou aux Palestiniens) !


Question annexe : les Iles Britanniques sont-elles européennes ? Font-elles partie du continent européen ?... çà se noie dans le brouillard : quand le brouillard recouvre le Chanel (= le canal qui permet au continent de rompre son isolement ?), le Britannique déclare que: Le continent est isolé ! ( Inutile de rappeler que les mots île, island, isola, etc.. désignent précisément des isolats.)



Europe / Etats-Unis :


Les USA de Truman (lequel accède à la direction des E.-U. dans la semaine qui suit la capitulation allemande) ont une piètre opinion de l'Europe, mais ils misent sur elle pour s'opposer à l'URSS : plan Marshall & cie... Son opposition viscérale au « péril-rouge » s'exprime, entre autres, dans la guerre de Corée, les persécutions McCarthy,... et la création du syndycat FO en France. Ces USA, d'abord favorables pour raison tactique à l'élaboration d'une communauté européenne, ne tardent pas à s'opposer à toute intégration supra-étatique des Vieilles puissances du Vieux continent : honte des pays d'origine que la plupart de leurs ancêtres ont fui ?

Contraints par les circonstaces à aider au relèvement de la Vieille Europe dévastée par la guerre (et plus par leur « reconquête » que par les invasions allemandes antérieures), sous peine de basculement des peuples européens dégénérés vers le socialisme honni, les USA veulent avant tout éviter que se crée une Europe de nations solidaires : ils ne souhaitent qu'une Europe sujette. Aussi vont-ils oeuvrer à ce que l'Europe-unie ne soit rien d'autre qu'un vaste marché.

Avec D. Trump qui , bon-dieu de merde ! ne fait pas dans la finesse, le rapport entre Europe & USA sort des brumes de la bonne « convenance » traditionnelle : l'Europe est assurée de ne pouvoir compter sur les USA.


Europe / Allemagne :


En 2020, l'Allemagne est-elle prête à une 3° Guerre-Mondiale ? (Le monde occidental, et la France notamment, a considéré l'Allemagne comme fauteur des 2 premières G.M.)

Le système de « vexations-sanctions » prises à l'issue de la 1° G.M. s'étant avérées vaines, les nations « alliées » ont opté, à l'issue de la 2° défaite allemande, pour un système convivial,

les USA ont choisi l'aide à la reconstruction économique, les Européens ont fait l'offre de l'intégration :

- intégration économique d'abord : c'est la CECA (Charbon & Acier étant encore considérés comme les nerfs de la guerre qu'il fallait conjurer),

- intégration financière ensuite... Mais, là, les Alliés européens ont commis une grave erreur : ils ont renoncé à leurs souverainetés financières en adoptant l'Euro allemand !

L'Allemagne, souveraine sur les finances européennes, soumet ses voisins à son joug. (L'asservissement de la Grèce, piégée par le directeur de la BCE Mario Draghi, ancien vice-président pour l'Europe de Goldman-Sachs, est à cet égard éloquent.)

- d'Europe sociale, il n'est évidemment pas question ! Le dumping social exacerbe tous-azimuths les fractures sociales, menaçant le fondement-même de l'Union européenne : la démocratie.


Assurément, l'Allemagne perdra sa prochaine guerre : l'ennui est qu'il faille en passer par une 3° G.M. pour convaincre les Allemands qu'ils n'ont à convaincre personne. ne sont pas supérieurs !

(Et quand bien même seraient-ils supérieurs, s'ils en sont si bien persuadés, ont-ils besoin d'en persuader de force leurs voisins sceptiques ?)

L'actuel impérialisme économique & financier allemand perdra-t-il une nouvelle fois ce pays, ce peuple perpétuellement en quête de sublimation ?



Union européenne :


Communauté Européenne


La dénomination « Communauté européenne » a remplacé celle de « Communauté économique européenne » le 1er novembre 1993. L'adjectif « économique » a été retiré de son nom par le traité de Maastricht en 1992. (Plutôt que supprimer « économique », on aurait dû - en toute honnêteté – ajouter « financière »...)

Elle était, avec la Communauté européenne de l'énergie atomique (Euratom), un élément de ce qu'on appelle les Communautés européennes (au pluriel). Ces communautés européennes formaient, avant l'entrée en vigueur du traité de Lisbonne, un des trois piliers de l'Union européenne [ cf. Wikipedia ]

Le citoyen européen s'y retrouve-t-il ?

Selon un sondage organisé par Le Figaro en mai 2015, si la question du référendum de 2005 était reposée, les Français voteraient « non » pour 62 % d'entre eux, « soit sept points de plus qu'en 2005 ». Les classes moyennes seraient, elles aussi, de plus en plus nombreuses à voter « non ».


Le but de la CE est d'établir une union économique et monétaire parmi ses membres. Elle se fonde sur «quatre libertés» :

- libre circulation des marchandises : les marchandises peuvent circuler librement, sans taxe, quota ou restriction, entre les États membres ;

- libre circulation des services : les personnes et les entreprises d'un État membre sont libres de fournir des services à d'autres États membres ;

- libre circulation du capital : les personnes d'un État membre peuvent librement investir dans d'autres États membres et sont libres de transférer des fonds entre ces pays ;

- libre circulation des personnes : les citoyens d'un État membre peuvent librement résider et travailler dans un autre État membre.


Les directives européennes se basent sur le traité de la Communauté européenne ; couramment, on les attribue à l'Union européenne, dont la Communauté européenne n'est qu'une des communautés. [ cf. Wikipedia ]

Avant le 1er décembre 2009, la Commission des Communautés européennes était l'une des cinq institutions des Communautés européennes.

Créée en 1967 lors de l'entrée en vigueur du traité de fusion des exécutifs communautaires, elle remplaça les trois institutions exécutives de la CECA (Haute Autorité), de la Communauté économique européenne (Commission et de la Communauté européenne de l'énergie atomique (Commission Euratom). Depuis l'entrée en vigueur du traité de Lisbonne, elle a été renommée Commission européenne.


Présidence de la C.E. de 1958 à 2018 :


1°) Walter Hallstein, né le 17 novembre 1901 à Mayence et mort le 29 mars 1982 à Stuttgart, diplomate et homme politique chrétien-démocrate, fut le premier président de la Commission de la Communauté économique européenne de 1958 à 1967 (et resta le seul Allemand à avoir exercé cette fonction) - N.B. W. Hallstein est également considéré comme l'un des Pères de l'Europe (fut l'un des architectes de la Communauté européenne du charbon et de l'acier / CECA)

2°) Jean Rey., né le 15 juillet 1902 à Liège, et mort le 19 mai 1983 à Liège, avocat, homme politique belge de tendance libérale et militant wallont, président de la Commission européenne du 7 juillet 1967 au 30 juin 1970

3°) Franco Maria Malfatti (Rome, 13 juin 1927 – 10 décembre 1991), homme politique et journaliste italien (et qui a été à plusieurs reprises député et ministre de la République italienne), membre de la Démocratie chrétienne, président de laCommission européenne du 1er juillet 1970 au 21 mars 1972

4°) Sicco Mansholt, né le 13 septembre 1908 à Ulrum et mort le 29 juin 1995 à Wapserveen, homme d'État néerlandais, membre du Parti travailliste (PvdA), président de la Commission européenne du 22 mars 1972 au 5 janvier 1973, connu comme l'un des Pères de l'Europe et l'un des principaux artisans de la Politique agricole commune (PAC)

5°) François-Xavier Ortoli, né le 16 février 1925 à Ajaccio (Corse) et mort le 29 novembre 2007 à Paris, homme politique et homme d'affaires français., président de la Commission européenne du 6 janvier 1973 au 5 janvier 1977

6°) Roy Harris Jenkins, baron Jenkins de Hillhead, né le 20 novembre 1920 et mort le 5 janvier 2003, homme politique britannique, président de la Commission européenne du 6 janvier 1977 au 5 janvier 1981

7°) Gaston Egmont Thorn, né le septembre 1928 à Luxembourg et mort le 26 août 2007 dans la même ville, homme d'État luxembourgeois (Premier ministre du Luxembourg de 1974 à 1979), président de la Commission européenne du 6 janvier 1981 au 5 janvier 1985

8°) Jacques Delors, né le 20 juillet 1925 à Paris, homme politique français (membre du Parti socialiste, ministre de l'Économie, des Finances et du Budget de 1981 à 1984, notamment connu pour son engagement européen), président de la Commission européenne du 6 janvier 1985 au 22 janvier 1995

9°) Jacques Santer, né le 18 mai 1937 à Wasserbillig (Luxembourg), homme politique luxembourgeois, membre du Parti populaire chrétien-social (CSV), président de la Commission européenne de 23 janvier 1995 au 15 mars 1999... contraint à la démission après de multiples scandales

10°) Manuel Marín González, né le 21 octobre 1949 à Ciudad Real et mort le 4 décembre 2017 à Madrid1, homme d'État espagnol membre du Parti socialiste ouvrier espagnol (PSOE), président de la Commission européenne par intérim entre le 15 mars et le 12 septembre 1999

11°) Romano Prodi, né le 9 août 1939 à Scandiano, économiste et homme d'État italien, membre du Parti démocrate (PD) et fondateur du mouvement de l'Olivier, chef du gouvernement italien de 1996 à 1998, président de la Commission européenne du 21 septembre 1999 au 22 novembre 2004

12°) José Manuel Barroso, né le 23 mars 1956 à Lisbonne, un homme d'État portugais, président de la Commission européenne entre le 22 novembre 2004 et le 3 novembre 2014

13°) Jean-Claude Juncker, né le 9 décembre 1954 à Redange-sur-Attert, est un homme d'État luxembourgeois, président du Parti populaire chrétien-social (CSV) de 1990 à 1995, Premier ministre du Luxembourg de 1995 à 2013 et président de l'Eurogroupe de 2005 à 2013, est désigné en 2014 pour remplacer José Manuel Durão Barroso à la présidence de la Commission européenne.

14°)