Cultures & Civilisations
- collapsologie

- Epicure

- siècle des Lumières

- du Paradis

- des sacrifices humains

- Utopies

- autres sujets... [seront développés ultérieurement ]




- collapsologie :

collaps-§-1 = la mort tombée du Ciel : des géocroiseurs nous attaquent... + extinctions massives
collaps-§-2 = la mort montée des Enfers : peste, choléra & coronavirus...
collaps-§-3 = l'anthropocène : homo-faber forge les armes de son suicide... / Ivan Illich
+ le collapse-blanc = le « grand » Remplacement !

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- Epicure :
(sup)posons : Rien [ du lat. Res = chose ]
- rien ne peut s'imaginer qu'en opposition à quelque-chose : un trou, un vide...
- le manque induit le mouvement de quelque-chose venant combler ce manque/vide.
Epicure fonde la connaissance sur a) les sens et l'expérience, et b) les concepts issus de la répétition de l'expérience, et il pose 3 principes : 1° rien ne peut naitre de rien, 2° tout ne peut naitre de tout, 3° rien ne peut retourner à rien.

le Vide ne peut être conçu sans Non-vide (il faut que quelque-chose soit « vide »),
les Atomes se meuvent (aléatoirement ?) dans le vide, où ils peuvent s'agréger en « corps », ces agrégats de non-rien (matière) sont des molécules : dans le vide qui n'offre aucune résistance au mouvement, les atomes ne peuvent que se mouvoir !
Epicure attribue à l'atome une forme, un poids, une grandeur : l'atome (par définition « insécable » selon Epicure) est mesurable = c'est une donnée sensible,
et les atomes ne sont pas tous identiques, ni identiquement combinés, ce qui implique qu'ils sont de compositions différentes...
Cet "a-tomisme" est le fruit spéculatif d'une expérience datée, qui ne s'oppose à d'autres expériences à venir : l'atomisme d'Epicure laisse ouvert le champ de la physique des particules, etc...

Le mouvement de l'atome, immanent et perpétuel, génère incessamment (derrière soi) du vide : le vide – infini ? - ne cesse de s'étendre = d'où l'expension infinie de l'univers !

- ce qu'on peut en retenir ?
Avant qu'aucune chose soit, n'est rien. Rien n'a jamais commencé ni jamais ne finira. Durer est illusoire.

Ce sont les choses elles-mêmes qui ont la plupart du temps instruit et contraint la nature humaine, et que la raison n'a fait que préciser ensuite.
L'épicurien se doit d'agir sobrement, recherchant l'absence de douleur : l'ataraxie [ a-taraxia = absence de trouble ] est le principe du bonheur du stoïcisme, de l'épicurisme et du scepticisme. Le plaisir est le Bien - origine de la vertu - et la douleur est un mal (privation du Bien).

atomisme et épicurisme :

Démocrite (-460 ? / -370 ? peut-être mort plus que centenaire), grand voyageur et scientifique réputé, admirateur de Pythagore et disciple de Leucippe (fondateur de l'atomisme), il considère :
Si tout corps est divisible à l'infini, de deux choses l'une : ou il ne restera rien, ou il restera quelque chose. Dans le premier cas, la division ne saurait aboutir à un néant pur et simple, car alors la matière n'aurait qu'une existence virtuelle, dans le second cas on se pose la question : que reste-t-il ? La réponse la plus logique, c'est l'existence d'éléments réels, indivisibles et insécables appelés donc atomes. [ selon Aristote : De la génération et de la corruption ]

Epicure (-341 / -270), nous a laissé - entre autres - 2 écrits admirables :
Lettre à Hérodote, expose la physique : atomisme,...
Lettre à Ménécée, expose la morale : ataraxie,...

Diogène Laerce (déb. III°s. av.JC) ou Diogène de Laërte, Vie, doctrines et sentences des philisophes illustres : nous lui devons la transmission des Maximes capitales d'Epicure

Lucrèce (-98 / -55?), poête latin à qui nous devons l'exposé de la pensée d'Epicure : De natura rerum, qui influencera Th. More, M. de Montaigne, Th. Jefferson, A. Conte-Sponville... N.B. « Carpe diem », qui exprime une forme d'épicurisme, est une formule d'un autre poête latin : Horace (-65 / -27)
.
Que nous dit Epicure ? : Toute action entraîne à la fois des effets de plaisir (positifs) et des effets de souffrance (négatifs), la clef du bonheur est de connaître ses propres limites, Les dieux n'ont rien de commun avec nous, les dieux ne sont pas à craindre, les dieux sont de simples entités immuables et indifférentes, La mort n'est pas à craindre, être mort n'est pas pire que de n'être pas encore né, la durée de notre vie est insignifiante, quand nous sommes, la mort n’est pas là, et quand la mort est là, c’est nous qui ne sommes pas.


- du Paradis :
Paradis, ou "jardin d'Éden", représente souvent le lieu initial que les humains ont abandonné & le lieu final que les humains retrouveront... peut-être (récompensés de leur bon comportement) ?

Paradis perdu / Paradis retrouvé : la Divine comédie (Dante Alighieri, 1320 ?), Paul et Virginie (Bernardin de Saint-Pierre, 1789), ou "le meilleur des mondes possibles" selon Leibniz et Voltaire / Candide

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- siècle des Lumières :
= XVIII° siècle français... à l'étroit entre le siècle-de-Louis-XIV (qui s'éternise jusqu'en 1715) et l'arrestation de Louis-XVI à Varennes (le 21/06/1791),
ou entre Fontenelle (1657-1757) et Napoléon Bonaparte (1769-1821) :
un siècle qui paraît asphyxié / que nous allons tenter de réanimer... merci d'y participer.

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- des sacrifices humains :
[... sera développé ultérieurement ]


- Utopies :
néologisme grec forgé par Thomas More pour désigner la société idéale qu'il décrit dans son œuvre (écrite en latin) = un Non-lieu... ou eu-topos = bon-lieu ? [ cf. en-tête de l'édition de Bâle de 1518 d’Utopia de Th.More ]

de quelques utopies...

dans l'Antiquité :
Platon, La République= cité organisée de façon idéale (+ Les Lois)

hors de l'univers chrétien, au X°s. : : Al-Farabi (philosophe persan, 872-950), De l'opinion des habitants de la Cité idéale, et De l'obtention du bonheur = exposé des conditions d'existene de la Cité idéale/vertueuse [cf. Platpn ]

à la Renaissance :
Thomas More, Utopia (1516)
François Rabelais, Gargantua (1534) : à l'abbaye de Thélème, "Fais ce que voudras"... + nombreuses références à Utopia de More et à sa capitale Amaurote<
Tommaso Campanella, La cité du soleil (1623) : une utopie totalitaire !
Francis Bacon, La nouvelle Atlantide (1627) : une société "philosophique"...

à l'époque des Lumières :
Fénelon, Télémaque (1699)
Daniel Defoe, Libertalia (1724)
J. Swift, Voyages de Gulliver (1726)
Marivaux, L'île des esclaves (1725), et La Colonie (1750)
Voltaire, Eldorado / Candide (1759)
B. de Saint-Pierre, Paul et Virginie (1789)

au XIX°s. :
H. de Saint-Simon, Nouveau Christianisme (1825)
Ch. Fourier, Phalanstère (1830)
E. Cabet, Voyage en Icarie (1840)
J. Verne, L'ile mystérieuse (1874), et Les 500 Millions de la Bégum (1879)

au XX°s. :
H. G. Wells, Une Utopie moderne (1905)
W. Illing, Utopolis (1930)
H. Hesse, Le Jeu des perles de verre (1943)
A. Huxley, Ile (1962)
B. Werber, Les Fourmis (1996), et diverses œuvres ultérieures...

Dans ce rapide aperçu des « auteurs » occidentaux d'utopie, nous trouvons les plus célèbres romanciers, satiristes et philosophes des époques concernées. C'est après 1492, dans l'Europe post-colombienne, que fleurissent le plus d'utopies : on rêve de retrouver l'Eden !
Les « grandes découvertes », initiées par l'appât commercial et la quête de l'eldorado au XVI°s., laissent bientôt place aux grandes explorations du XVIII°s. : les nouveaux-mondes sont objets d'investigations scientifiques, Les souverains d'Angleterre et de France (les 2 principales puissances aux XVIII-XIX°s. après l'inexorable déclin des Ibériques – Espagne & Portugal – entre lesquels Dieu, par la bouche du Pape – avait partagé les terres-promises) soutiennent les entreprises de Cook, Drake, Hudson, Cartier, Bougainville, La Pérouse, et consorts.
Les grandes expéditions maritimes menées au siècle des Lumières ne sont certes pas les premières à embarquer des observateurs de diverses disciplines, mais elles se caractérisent par une nouvelle approche de l'inconnu : une curiosité a-priori «bienveillante »... Rome est loin !

Les utopies sont, de Platon et Al-Farabi à More et Defoe, politiques. Les utopies sociales du XIX°s. (socialismes) prennent source au babouvisme sous la Révolution-française : Gracchus Babeuf met en œuvre la Conjuration des égaux qui prône l'égalitarisme (esquisse du communisme).